Les modèles de communication
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Date: 17 juillet 2015Auteur: Daniel Nadeau
Pratiquer le métier des relations publiques demande de choisir la philosophie qui inspire nos actions. James E. Grunig et Todd Hunt ont rédigé en 1984 un manuel qui est, depuis lors, une véritable bible pour tous les praticiens de relations publiques. Les auteurs ont défini quatre modèles de relations publiques : la publicité-propagande, l’information publique, la communication bidirectionnelle asymétrique et la communication bidirectionnelle symétrique.
Les modèles de relations publiques selon Grunig et Hunt
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Modèles de propagandes et de l’information des publics
En clair, ce tableau montre bien les liens qui existent entre les praticiens de relations publiques et les publics cibles qu’ils visent par leurs efforts de communication. Dans les deux premiers modèles, soit la publicité-propagande (traduction libre de « Press Agentry/publicity ») et de l’information publique, les communications sont toujours dans un seul sens, de l’organisation à ses publics. Dans ce type de communication, on dit plutôt que l’on écoute. La seule différence, notable tout de même, entre ces deux modèles c’est que dans le modèle de propagande, le praticien ne présente que ce qui avantage son client alors que dans le modèle de l’information publique il faut présenter tous les aspects de l’organisation.
Ces modèles sont encore présents aujourd’hui. Le monde culturel et sportif est largement dominé par le modèle de l’agent de presse et de la propagande alors que celui de l’information du public est largement utilisé par les gouvernements ou les organismes sans but lucratif. Par exemple, une campagne de communication d’Héma-Québec vous dit de participer à une collecte de sang pour faire un don de sang à telle heure et à tel endroit. On ne se soucie pas de vos émotions, opinions eu égard au geste de donner du sang. Même chose pour des campagnes de communication des gouvernements. Par exemple, le gouvernement du Canada nous informe depuis plusieurs années de son plan de prospérité pour le Canada, il ne veut pas connaître ou mettre en scène les opinions des Canadiennes et des Canadiens sur ces questions.
Le modèle de propagande représente environ 15 % de toutes les campagnes de relations publiques actuelles alors que celui de l’Information des publics représente plus de 50 % de toutes les campagnes communicationnelles.
Les communications bidirectionnelles asymétriques et symétriques
Bien que tous deux désireux d’entrer en relation avec ses publics cibles, les modèles de campagnes de communication bidirectionnelle asymétrique et symétrique sont fort différents l’un de l’autre. Tandis que le modèle asymétrique privilégie des relations inégales entre les publics et l’organisation qui communique, le modèle symétrique cherche à nouer le dialogue avec les parties prenantes afin de moduler les messages et les projets qui sont communiqués en relation avec les besoins exprimés par les publics cibles ou les parties prenantes.
Nadeau Bellavance, relations publiques et le modèle de communication bidirectionnelle symétrique : Prix d’excellence de la SQPRP
Le modèle de communication bidirectionnelle symétrique est celui que nous privilégions chez le Cabinet de relations publiques et communication Nadeau Bellavance. Ce modèle appliqué à des réalités complexes comme les suites à donner au plan d’urbanisme rejeté par la population de Sherbrooke avec la mise en place du comité Dialogue-citoyens Sherbrooke a même été primé de l’Or par la Société québécoise des professionnels de relations publiques dans le cadre des Prix d’excellence de cette organisation.
Le Web et le modèle utopique de communauté communicationnelle
La prolifération du Web dans nos vies et la présence accrue des médias sociaux constituent une belle occasion pour mettre en œuvre le modèle de « communauté communicationnelle » développé par Jurgen Habermas dans ses livres intitulés : Théorie de l’agir communicationnel et l’espace public.