La politique 2.0

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Date: 1 septembre 2015
Auteur: Daniel Nadeau
NPD Facebook

Image tirée de la page Facebook Le NPD au Québec

La présente campagne électorale fédérale montre bien que le monde politique lui aussi est passé en mode 2.0. Toutes les formations politiques en présence sont très actives sur les divers réseaux sociaux. Que ce soit sur Facebook, Twitter, YouTube, Instagram, Pinterest, Flickr: LIVECHAT et Snapchat.

Les partis politiques utilisent les réseaux sociaux pour mettre en valeur l’image de leurs chefs et de leurs politiques. À l’ère des médias sociaux, la culture politique change.

twitter harper

Image tirée du compte Twitter du Parti Conservateur

Ainsi, deux grands dogmes disparaissent peu à peu. Le premier c’est celui de la discipline militaire en temps d’élection. Dans les campagnes politiques traditionnelles où l’affichage électoral, la publicité et les relations publiques étaient les moteurs, il régnait une discipline quasi militaire. Chaque mot utilisé était pesé et soupesé avant d’être lancé dans l’arène rhétorique politique. La rapidité qu’imposent les médias sociaux met à mal cette culture politique et elle force les partis politiques à réagir sans avoir le temps de tenir compte de toutes les dimensions stratégiques de la communication politique. Ce qui peut donner lieu à des erreurs ou encore à des bourdes monumentales. Cela est renforcé par le fait que pour être efficaces, les formations politiques doivent compter sur une armée de cybermilitants qui sont généralement plus jeunes et plus réfractaires à la discipline militaire « old style » des campagnes électorales.

Le second c’est la décentralisation des campagnes électorales. Même s’il a toujours été difficile de négocier un espace de liberté pour les candidats locaux et pour les régions en temps de campagne électorale, il fut une époque où il était possible de mener des campagnes électorales locales et régionales. Aujourd’hui, cela est devenu une impossibilité théorique. Tant les moyens de communication que le culte des chefs font en sorte que les candidats locaux sont de plus en plus des figurants dans une campagne électorale, exception faite de quelques candidats vedettes. Ces candidats seront une part du grand récit de la conquête du parti vers le pouvoir.

instagram justin trudeau

Image tirée du compte Instagram de Justin Trudeau

Avec la disparition des campagnes électorales d’antan et la désintégration du local et du régional, c’est un peu un monde familier qui disparaît sous l’impulsion de la vague 2.0.

Pour les nostalgiques, il restera toujours les campagnes électorales municipales pour faire de la politique autrement qu’en mode 2.0…

 

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