L’étoile filante PKP!
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Date: 4 mai 2016Auteur: Daniel Nadeau
PKP est arrivé le poing levé en fier guerrier de l’indépendance à faire. Il est parti en sanglots sans avoir fait progresser son projet. Au contraire, les signes vitaux de l’appétence souverainiste de la population sont plutôt à la baisse.
L’image de marque de Pierre Karl Péladeau était correcte, mais il ne s’est pas révélé le sauveur que les militants du Parti québécois avaient vu en lui. Homme d’affaires à succès, patron d’un vaste empire, Pierre Karl Péladeau commençait à peine à dompter la bête politique et à faire un travail correct de chef de l’opposition à l’Assemblée nationale du Québec.
Le principal problème de Pierre Karl Péladeau en politique était son capital symbolique et la rhétorique de la famille politique qu’il avait choisis. Si son adhésion à la souveraineté ne peut être mise en doute, il n’en était pas de même pour son virage vers une social-démocratie musclée. Outre ce problème bien vivant dans l’esprit de la mouvance péquiste, il y avait aussi ce conflit d’intérêts permanent entre son rôle de leader du PQ et premier ministre potentiel et celui de magnat de l’industrie des communications et de la presse. Cela rendait la situation invivable non seulement pour lui, mais pour toute la société québécoise.
Monsieur Péladeau nous a habitués à vivre sa vie privée en public. Ce qui n’est pas nécessairement une bonne chose. Voir ses problèmes de couple étalés en public n’est pas de nature à simplifier les choses. C’est lui et sa conjointe Julie Snyder qui avaient choisi de vivre leur vie ainsi. Cela n’aura pas été une bonne idée ni pour l’un ni pour l’autre. Ce n’est pas rien d’être à l’origine du mariage le plus médiatisé au Québec et d’y mettre fin cinq mois après. Aujourd’hui, Pierre Karl Péladeau et sa conjointe Julie Snyder disent vouloir épargner à leurs deux enfants Romy et Thomas le cirque médiatique. On ne peut que partager leurs volontés à ce sujet.
Aujourd’hui, ma chronique dans EstriePlus porte sur l’égalité entre les hommes et les femmes. « Pour en finir avec le Rose et le Bleu » est un plaidoyer en faveur de l’égalité avec nos mères, nos sœurs, nos femmes et nos filles. À ce titre, le départ de la politique en sanglots de Pierre Karl Péladeau affirmant qu’il partait pour avoir choisi ses enfants et sa famille est un puissant symbole d’un monde qui a changé et qui fait des hommes de vrais partenaires des femmes dans l’éducation des enfants. Ce sera peut-être le plus grand héritage que nous aura légué l’étoile filante PKP en politique…