Le parler « politically correct »
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Date: 17 juin 2016Auteur: Daniel Nadeau
Dans une récente allocution, le président des États-Unis d’Amérique Barack Obama a répondu de façon très convaincante à l’accusation souvent lancée à de nombreuses personnes par les Richard Martineau de ce monde à l’effet de« se mettre la tête dans le sable et de refuser de nommer les choses par leur nom lorsqu’il y a des attentats comme celui d’Orlando le weekend dernier. »
Répondant en particulier au candidat républicain à la présidence, Donal Trump, le président Obama a expliqué que dire les mots « islamisme radical » n’était pas une stratégie politique et que nommer les choses en ostracisant l’une des grandes religions du monde ne ferait pas avancer d’un iota la lutte au groupe État islamique.
Bien au contraire, nous dit Barack Obama, ce que veulent les terroristes musulmans et les défenseurs d’un islamisme radical c’est d’opposer deux camps, l’Occident Chrétien aux Pays Musulmans pour se présenter ensuite comme les défenseurs de l’islam et faire de leur version déformée de l’islam, la seule religion islamique possible. Opposer un camp à l’autre dans une relation binaire c’est faire le jeu des terroristes islamistes et c’est créer une situation dans laquelle on pourra identifier deux camps, le blanc et le noir, les bons et les méchants.
Les paroles de Barack Obama étaient d’une lucidité criante et d’une vérité incontestable. Le monde dans lequel nous vivons est en proie à des attaques insensées de fou furieux et de gens dérangés qui se servent de l’islam comme rempart et prétexte à leurs gestes psychopathes. Les terroristes du groupe État islamique cherchent à créer un monde qui justifierait leur folie meurtrière. Un monde dans lequel s’opposeraient les fous d’Allah et l’extrême droite des pays occidentaux. Une lutte sans merci entre le monde chrétien et ses valeurs et le monde musulman de la charia. Belle perspective!
Il faut combattre certes le groupe État islamique. Il faut tuer ces extrémistes fous furieux et réduire à néant leur rêve d’un nouveau Califat. J’en suis. Il faut surtout par la diplomatie et par les jeux de pouvoir des relations internationales faire pression sur de nombreux états islamistes dont l’Arabie Saoudite pour que l’on respecte les droits et libertés des citoyens de tous les pays. Faire triompher les valeurs libérales qui sont les nôtres partout sur la planète n’est pas une mince tâche. Cela ne peut se faire sans bavures. Néanmoins, il vaut mieux combattre le terrorisme là où nous le devons plutôt que de nous attaquer aux Arabes et à l’islam qui dans leur très grande majorité méritent notre respect et notre solidarité.
Il faut aussi cesser de faire des amalgames douteux entre islam et maladies mentales. L’attentat d’Orlando est de toute évidence l’œuvre d’un être dérangé qui s’est servi de l’islam pour se justifier, mais c’est d’abord et avant tout l’œuvre d’un malade mental. Ce n’est pas le parler « politically correct » qui changera les choses…