Planète foot
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Date: 6 juillet 2016Auteur: Daniel Nadeau
Le foot. Quel beau sport! Je regarde avec beaucoup d’intérêt les matchs disputés dans le cadre de l’Euro 2016 et je ne suis jamais déçu. Il faut remercier nos compatriotes canadiens issus de pays où le foot est dominant de nous avoir permis de découvrir ce sport merveilleux. Bien sûr, la compétition relevée que nous offrent les meilleurs joueurs des pays européens en présence n’est pas celle du quotidien des clubs des ligues européennes ou encore moins des ligues nord-américaines de soccer. Le spectacle offert par l’Euro 2016 est très relevé et chaque match est disputé chaudement dans une atmosphère de fierté nationale. Cette fierté, nous la connaissons bien ici en Amérique lors des matchs des Canadiens de Montréal ou aux États-Unis lors de matchs du Superbowl.
La planète foot européenne est une grande histoire. Des auteurs comme le journaliste Edouardo Galeano a écrit : « Pendant des années, je me suis senti défié par le sujet, la mémoire et la réalité du football, et j’ai eu l’intention d’écrire quelque chose qui fût digne de cette grande messe païenne, qui est capable de parler tant de langages différents et qui peut déchaîner tant de passions universelles. C’est de ce défi et de ce besoin d’expiation qu’est né ce livre. Hommage au football, célébration de ses lumières, dénonciation de ses ombres. Je ne sais pas s’il est tel qu’il voulait être, mais je sais qu’il a grandi en moi et qu’il est arrivé à sa dernière page, et que, maintenant qu’il est né, il s’offre à vous. Et je garde l’irrémédiable mélancolie que nous ressentons tous après l’amour et à la fin de la partie. »
Pour Galeano, le football donne lieu à un déferlement de passions violentes dans lesquelles le spectateur est dans un état second : « Le fanatique, c’est le supporter à l’asile. En état d’épilepsie, il regarde la partie, mais ne la voit pas. » (Compte # galeano Twitter).
Regarder les matchs de l’Euro 2016 c’est participer à cette grande manifestation internationale où le meilleur côtoie le pire, mais dans une atmosphère de magie et de talents. On peut même parfois voir se vivre des drames nationaux comme celui du club anglais qui s’est fait sortir de la compétition par l’Islande. Cela ne pouvait pas tomber au plus mauvais moment pour le Royaume-Uni qui venait de voter par une très mince majorité sa sortie de l’Union européenne. On peut convenir comme je l’écrivais le jour de leur élimination que les joueurs du club anglais se sont montrés solidaires de la majorité référendaire en se sortant de l’Euro. C’est tout cela la planète foot…