« Just Believe me »
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Date: 28 juillet 2016Auteur: Daniel Nadeau
Croyez-vous Donald Trump? Y’a-t-il quelqu’un dans cette salle qui croit Donald Trump? Je vais vous le dire moi, vous ne devez pas croire un seul mot qui sort de la bouche de Donald Trump. C’est avec ces mots que les Américains ont pu hier faire la connaissance de Tim Kaine le candidat désigné par le parti démocrate à la vice-présidence des États-Unis d’Amérique. Tim Kaine a fait bonne impression et il a su amuser la foule avec son imitation de Donald Trump à qui Kaine reproche de ne pas dire comment il s’y prendra pour rétablir la grandeur de l’Amérique, mais de répéter à satiété après ces propositions « Believe me ».
Si Tim Kaine a fait bonne impression, il faut aussi souligner la performance de Joe Biden, le vice-président démocrate actuel des États-Unis d’Amérique qui s’est livré lui aussi a de virulentes attaques envers Donald Trump qui, avec ses faillites successives a laissé tomber les travailleurs et les petites entreprises de la classe moyenne. Il a aussi rappelé tout le bien qu’il pensait d’Hillary Clinton qui sera toujours là pour la classe moyenne : « Hillary Clinton est la seule personne à avoir toujours été là pour vous. Elle a toujours été là et le sera toujours. Tout comme Tim Kaine. »
L’ancien maire de New York et très riche homme d’affaires Michael Bloomberg, un indépendant, a probablement livré le discours le plus rentable pour les démocrates de toute cette convention. Il a dépeint Trump comme un pari risqué, Bloomberg croit que l’on peut réussir en affaires sans laisser pour compte des milliers de travailleurs en ne les payant pas pour leur travail. Tout en se déclarant indépendant et en désaccord avec Hillary Clinton sur plusieurs sujets, il n’en a pas moins déclaré que dans l’élection actuelle Hillary Clinton était le meilleur choix. Sa déclaration la plus percutante est sans nul doute celle où il a écorché Donald Trump en affirmant que : « Je suis de New York, et les New-Yorkais savent reconnaître un escroc lorsqu’ils en voient un! »
Le plus important orateur de la soirée était le président actuel Barack Obama qui a livré un puissant plaidoyer en faveur de la candidature d’Hillary Clinton et en présentant une Amérique d’espoir et plein de potentiel. Il a rejeté la vision pessimiste des États-Unis et dit qu’ensemble les Américains pouvaient accomplir de grandes choses. Il a répété son slogan « Yes, we can » et a passé le flambeau à Hillary en disant d’elle qu’elle était la candidate la mieux préparée pour devenir présidente des États-Unis, mieux que lui l’était et que Bill Clinton l’a été.
Le discours de Barack Obama était un chef-d’œuvre du genre. Il a parlé de l’Amérique comme personne sauf Ronald Reagan ne savait le faire. Il nous raconte l’Amérique avec un talent et une passion patriote inégalée dans toute la classe politique. Son discours a non seulement rappelé son héritage, mais aussi son immense talent. Barack Obama manquera à l’Amérique tout comme il manquera à des gens qui comme moi s’intéressent à la politique américaine. Il est à la politique ce que le téléphone intelligent d’Apple est à la téléphonie. Un représentant de la politique contemporaine dans ce qu’elle a de plus beau et de plus sincère. Barack Obama a livré un discours magistral hier soir à Philadelphie. Il ne reste plus qu’à Hillary Clinton de se présenter et de dire aux américains comment elle compte poursuivre le changement et l’héritage de Barack Obama. Les démocrates ont réussi à présenter au cours des trois derniers jours une image d’unité, mais aussi de force. Reste à voir comment les Américains réagiront alors qu’en ce temps où l’élection est atypique, ils croient de moins en moins les politiciens. À suivre ce soir pour le discours d’acceptation de la première femme, de l’un ou l’autre des grands partis politiques américains, à titre de candidate à la présidence des États-Unis d’Amérique. Place à Hillary Clinton…