Rentrée parlementaire à Québec
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Date: 21 septembre 2016Auteur: Daniel Nadeau
Vous ont-il manqué vos députés durant cette longue période estivale? Un très bel été en fait dont on devrait se souvenir longtemps. Nous retrouverons donc nos parlementaires et les périodes de questions journalières. Chaque formation politique cherche à faire bonne figure et à faire la preuve à l’électorat qu’ils ont eu ou qu’ils auront bien raison de leur faire confiance.
Pourtant, la rentrée parlementaire actuelle malgré les images d’unité du Parti libéral du Québec avec un premier ministre déguisé en motivateur de ses troupes nous réservera probablement une réédition identique à la dernière.
Le gouvernement est toujours aux prises avec les problèmes d’éthique et avec de mauvais résultats en matière de croissance économique et de création d’emplois. Les effets des coupes budgétaires en éducation et en santé continueront de faire leurs effets et de nombreux reportages dans les médias évoqueront un aspect ou un autre de ces réalités que le gouvernement de Philippe Couillard aimerait bien chasser de nos vues et de l’opinion publique.
Le Parti québécois en pleine course au leadership continue d’afficher ses divisions et son incapacité à mobiliser la population autour de son option fondamentale et l’incident de la publicité diffusée sur le site Web du PQ n’est qu’un autre fait qui vient en témoigner. Martine Ouellet ayant refusé de participer à cette publicité parce qu’elle voulait dire je suis indépendantiste plutôt que je suis parti québécois. Triste de voir un si grand parti se déchirer ainsi sur la place publique en pleine course au leadership.
François Legault et la CAQ continueront à faire leur travail de seconde opposition. François Legault à l’image du populaire personnage de bande dessinée Iznogoud cherchera à devenir « calife à la place du calife ». Françoise David, Manon Massé et Amir Khadir continueront pour leur part à défendre la veuve et l’orphelin.
Rien de nouveau sous le soleil. La situation politique au Québec semble figée dans un immobilisme bon enfant et d’une société bloquée. Nous avons du mal à débattre des vraies affaires si chères au gouvernement libéral : l’économie, l’identité, la santé, l’éducation et l’environnement. La population se désintéresse de plus en plus du grand cirque politique et le cirque politique continue à aller faire tourner des ballons sur leur nez loin des préoccupations réelles du Québec. Comme cela est triste.
C’est vraiment l’automne… vivement l’été prochain…