Trump et le racisme
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Date: 15 août 2017Auteur: Daniel Nadeau
Hier, le président américain Donald Trump a dénoncé vigoureusement le racisme et la haine des suprémacistes blancs après que le président des Produits Merck, Kenneth Frazier ait démissionné d’un comité consultatif sur l’exportation de la présidence.
Donald Trump à son habitude avait tweeté des propos désobligeants à l’égard de monsieur Frazier sur son site. Néanmoins, sous la pression, Donald Trump a fini par dénoncer le racisme et les suprémacistes blancs en les qualifiant de contraires aux valeurs américaines.
On se rappellera que ce dernier weekend une femme de 32 ans et vingt autres personnes blessées à Charlottesville quand un sympathisant néonazi, James Fields, a intentionnellement percuté avec son véhicule des contre-manifestants.
La déclaration du président Trump est arrivée tard selon la plupart des observateurs et elle est apparue comme une déclaration faite sous les pressions de sa fille et de nombreux républicains. Le président américain qui a largement eu l’appui de ces hommes blancs en colère lors de sa campagne électorale qui l’a mené à la Maison-Blanche a paru timide dans ses réactions devant ces événements horribles survenus en Virginie occidentale. Cela ne vient pas améliorer l’image du président qu’il a depuis son arrivée à la Maison-Blanche.
Le racisme latent que l’on retrouve aux États-Unis devrait nous inquiéter. Nous ne sommes plus en 1969 alors que les noirs américains étaient privés de leurs droits civiques, mais on peut malheureusement percevoir la présence d’un certain relent de racisme latent d’une frange importante, trop importante de la population américaine, à l’endroit de celles et de ceux qui ne sont pas des blancs américains. Latinos, arabes, et même les Franco-américains sont vus comme des individus de secondes classes par ces racistes suprémacistes blancs.
La réaction timide du président Trump n’est guère rassurante dans un monde où le repli sur soi et la xénophobie prennent de plus en plus de place dans l’espace public. Même chez nous, on peut voir émerger des groupes extrémistes de droite, xénophobes comme la Meute. Il ne faut pas baisser les bras et dire haut et fort que chez nous comme dans le monde les racistes et les suprémacistes sont des gens à honnir.
Les humains sont tous égaux et nous devons tous rappeler que nous n’accepterons pas des discours racistes et xénophobes dans notre espace public. Il y a la liberté d’expression, mais il y a aussi nos convictions que tous les humains sont égaux, quelles que soient leurs races, leurs langues ou leurs couleurs. Dehors les racistes et les suprémacistes de notre vie collective!