Relations publiques et catastrophes naturelles
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Date: 29 août 2017Auteur: Daniel Nadeau
L’actualité fait souvent place à des reportages et à des articles sur des catastrophes naturelles. Ces Act of God se font de plus en plus présents dans nos vies et cela risque de s’amplifier dans les prochaines années sous l’impulsion du réchauffement du climat causé par la production de gaz à effet de serre.
Certes, on ne peut ni ne doit faire des liens directs entre la recrudescence des ouragans et des tornades et le réchauffement climatique, mais il est à parier que l’activité humaine n’est pas sans conséquence sur ces phénomènes naturels. Si bien qu’il est de première importance pour celles et ceux qui nous représentent de faire bonne figure comme leader de notre communauté au moment où se produisent des catastrophes naturelles. C’est ce que j’appellerai les « relations publiques catastrophes ». Au cours des ans, il s’est développé une sorte de code des choses à faire et à ne pas faire pour un dirigeant politique en temps de désastre naturel. Cela s’est imposé à la suite de la gestion catastrophique (pardonnez-moi le jeu de mots facile) de l’ouragan Katrina à La Nouvelle-Orléans et en Louisane par l’ancien président Georges W. Bush.
L’ouragan Harvey qui frappe durement l’état du Texas ne fait pas exception à la règle et cela constitue un bon test pour la présidence imprévisible et tumultueuse de Donald J. Trump. Il est encore tôt pour porter un jugement définitif sur la gestion de cet événement par le président Trump. Les effets de cet ouragan se font toujours sentir ce matin au Texas. Néanmoins, on peut noter dès à présent que le président Trump semble avoir agi selon le manuel des bonnes pratiques jusqu’à maintenant même si Donald Trump sera toujours Donald Trump.
En temps de catastrophe, les politiciens en exercice doivent faire preuve de compassion envers celles et ceux qui sont touchés par cette dernière. Ils doivent se rendre sur les lieux le plus tôt possible, mais sans nuire aux opérations et aux secours qui doivent être mis en place dans de telles situations. Bien sûr, il faut que toutes les ressources disponibles soient à disposition et que l’on s’assure de la sécurité des personnes en tout premier lieu. Il faut aussi s’assurer de la préservation des infrastructures publiques, de la protection des biens et souvent de la reconstruction. C’est là que l’argent doit entrer en jeu afin que les sinistrés retrouvent le plus rapidement possible leurs vies.
Jusqu’à présent, le président Trump a été exemplaire dans sa gestion de ce désastre au Texas. Certes, il a un peu distrait avec ses déclarations sur son mur et sur le traité de l’ALENA, mais il semble toutefois qu’il est présent aux gens pendant cette catastrophe qui frappe durement l’État du Texas aux États-Unis. Le président Trump compte d’ailleurs s’y rendre rapidement pour constater de ses propres yeux l’ampleur des dégâts et pour offrir la collaboration de l’État fédéral aux victimes de l’ouragan Harvey. Parfois, il y a un président à la tête des États-Unis. Dommage que l’aide financière qui sera promise au Texas par le gouvernement fédéral pourrait ne pas être accessible, car les fonds seront peut-être bloqués dans le cadre du bras de fer du président avec le congrès et le sénat américains autour de son obsession de construire un mur entre le Mexique et les États-Unis…