La fin des rouges en Ontario
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Date: 4 juin 2018Auteur: Daniel Nadeau
Si l’on se fie aux derniers coups de sonde auprès de l’opinion publique ontarienne, les dés sont joués dans l’élection ontarienne et madame Kathleen Wynne ne sera pas réélue à la tête de l’Ontario. Un sondage récent publié sur CBC montre que les conservateurs de Doug Ford et les néo-démocrates sont égaux à 37 % dans les intentions de vote des Ontariennes et des Ontariens. Le Parti libéral de madame Wynne ne récolte pour sa part que 17 % des intentions de vote. Les simulations de répartition des sièges donnent un gouvernement majoritaire de 72 sièges à Doug Ford alors que le Parti libéral ontarien est rayé de la carte électorale avec un siège. Madame Horwath et le NPD obtiendraient 51 sièges. Après plus de 15 ans au pouvoir des libéraux, la population ontarienne souhaite du changement.
Néanmoins, d’autres sondages démontrent que la population de l’Ontario se méfie de Doug Ford qui fait moins bien dans plusieurs résultats concernant la confiance en un chef que madame Horwath du NPD. Par ailleurs, la montée du NPD dans les intentions de vote est constante et est en pleine progression. À quelques jours du vote, se pourrait-il que Doug Ford et les conservateurs soient coiffés au fil d’arrivée par le NPD? Le suspense va demeurer jusqu’au jour du vote.
Dans cette perspective, il faut voir la déclaration étonnante de Kathleen Wynne indiquant qu’elle avouait être certaine ne pas être réélue au terme de cette élection comme une pièce de plus dans l’échiquier politique ontarien. Même si la déclaration de madame Wynne est un appel à la population de voter massivement pour les candidats de son parti afin de constituer une opposition forte aux conservateurs de Doug Ford. Certains partisans de madame Wynne et des libéraux pourraient se sentir dédouanés de voter pour le NPD de madame Horwath et voter pour battre les conservateurs de Doug Ford. Cela est d’autant plus crédible que le deuxième choix des électeurs libéraux est massivement le NPD d’Horwath. Pour les progressistes, rien ne pourrait être pire que l’élection de Doug Ford comme premier ministre de l’Ontario.
C’est pourquoi le suspense demeurera jusqu’au jour du vote et les jeux ne sont pas encore faits en Ontario sauf de savoir que c’est la fin du règne des rouges en Ontario.