L’enflure de l’opinion publique par la légalisation du cannabis
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Date: 17 octobre 2018Auteur: Daniel Nadeau
Nous venons à peine de sortir d’une élection où l’on a choisi collectivement le changement. Au Québec, nous sommes, c’est connu, des gens pour le changement. Nous n’avons pas froid aux yeux, nous les héritiers de la froidure…
Pourtant à écouter, à lire et à regarder les médias d’information hier, j’ai cru que nous avions tout faux. Nous avons été envahis par la peur du cannabis. Les reportages se succèdent pour monter en épingle des scénarios n’ayant ni queue ni tête. Comme si les gens n’utilisaient pas de cannabis avant aujourd’hui. Nous n’avons qu’à assister à une fête populaire ou un concert d’été pour sentir les effluves de cette plante maudite pour la santé psychologique des jeunes et pour la paix sociale. Les policiers n’auront pas tous les outils pour arrêter tous ces chauffards sous l’influence du cannabis, cela augmentera les taxes municipales, les employeurs ne pourront plus servir leurs clients, car leurs employés seront intoxiqués et tutti quanti…
La légalisation du cannabis est un sujet trop sérieux pour en parler aussi légèrement. On donne dans le populisme médiatique à la puissance mille. Le gouvernement de Justin Trudeau a pris une décision courageuse concernant le cannabis. Il a choisi de mettre fin à l’hypocrisie ambiante et de chercher à sortir le crime organisé des lucratifs revenus de cette drogue douce. Il a voulu aussi assurer que notre jeunesse, qui consomme déjà si elle le veut, ait accès à des produits de qualité et loin du crime organisé. Il faut saluer le courage de ce gouvernement et de notre premier ministre Justin Trudeau sur cette question.
Cela ne signifie pas qu’il ne faut pas contrôler la vente et la distribution de ce produit qui, il faut le redire, peut être dommageable pour la santé tant psychologique que physique de certains individus. Comme l’alcool, le cannabis n’est pas une panacée et on doit en contrôler l’usage. C’est ce que font nos gouvernements selon divers critères qui ne sont pas tous les mêmes dans les régions du Québec et celles du Canada. Cela prouve, si besoin étant, que le Canada et le Québec sont diversifiés tant dans leur région que dans leur population. Il faut se féliciter de cette diversité plutôt que d’y voir une désorganisation administrative ou de l’incohérence gouvernementale.
Quoi qu’il en soit, aujourd’hui on peut tous fumer chez soi un joint de marijuana sans être inquiété par la police ou les tribunaux. Dans certaines villes comme Montréal, on peut même le fumer en groupe dans la rue. Chez nous à Sherbrooke, il faut être propriétaire de sa maison pour pouvoir fumer son joint. Cela augure de nombreuses plaintes de bruits de voisins qui vont trouver qu’il y a des attroupements autour de certaines résidences privées…
Vous aurez compris que derrière ces propos il y a un peu d’humour qui cache une profonde conviction : les médias font trop d’enflures autour de la légalisation du cannabis. Ce n’est que du spectacle!