Tuer la une !
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Date: 22 novembre 2018Auteur: Daniel Nadeau
Je ne sais pas si certains des quotidiens canadiens avaient déjà préparé la une de ce matin pour célébrer l’aide financière que le gouvernement canadien de Justin Trudeau avait promise à la presse écrite du pays, mais il faudra attendre encore un peu avant de célébrer. Les signaux sont clairs et tout porte à croire que l’aide gouvernementale canadienne est en chemin, mais les détails de ces annonces sont à venir.
Nous n’en connaissons que le montant approximatif soit 595 millions sur 5 ans, mais les critères sur lesquels reposera cette future aide financière à la presse écrite canadienne restent à être pensés. Comme on le sait, le diable est dans les détails. Il faudra donc attendre le budget pour mieux comprendre les tenants et aboutissants de cette aide financière à venir du gouvernement Trudeau à la presse écrite canadienne.
L’intention du gouvernement Trudeau est pourtant claire. Comme l’a dit Bill Morneau dans son énoncé économique d’hier : « Les Canadiens ont le droit de pouvoir consulter un vaste éventail de sources d’informations indépendantes et de confiance, et le gouvernement a la responsabilité de s’assurer qu’ils ont accès à de telles sources d’information. »
En fait, le gouvernement Trudeau annonce que les dons que feront les Canadiennes et les Canadiens à des organismes sans but lucratif comme La Presse+ pourront se voir accorder des crédits d’impôt. Les entreprises aussi. Ce qui signifie que le don d’adieu de Power Corporation à La Presse+ pour s’en départir sera admissible à des remboursements d’impôts. Déjà on peut voir poindre les critiques.
Puis, il y aura aussi des crédits d’impôt qui seront attribués aux médias écrits pour les coûts de main-d’œuvre. Cela peut être bienvenu et aider la presse écrite locale, mais tout sera lié aux critères. Au sujet de ces critères, le gouvernement a annoncé qu’un comité d’experts indépendants sera responsable de les élaborer. Un pas dans la bonne direction qui assure l’indépendance des médias.
Néanmoins, on aurait aimé aussi entendre un plus fort soutien qu’une vague plate-forme à la presse francophone de ce pays surtout celle qui vivote à l’extérieur du Québec. Les minorités Canadiennes françaises ont besoin de médias pour pouvoir vivre dans leur culture au Canada. Surtout au lendemain des décisions du gouvernement Ford et des élections au Nouveau-Brunswick.
Bref, le gouvernement Trudeau démontre de belles et de bonnes intentions, mais tout reste à venir…