Le grand Richard Royer nous a quittés
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Date: 30 novembre 2018Auteur: Daniel Nadeau
Il n’était pas simplement grand physiquement, mais il était un grand parmi les grands de tous les gens que j’ai connus. Travailleur infatigable, il consacrait de nombreuses heures à son travail d’ingénieur. Il avait gravi tous les échelons de son entreprise pour en arriver à en présider les destinées.
J’ai connu monsieur Royer par le biais de la politique. Jeune militant politique au Parti libéral du Québec, j’avais hérité de la responsabilité de préparer le programme régional du PLQ. Au lendemain du sommet socio-économique du PQ en 1984 où tous les projets liés à la haute technologie, disait-on à l’époque, avaient été rejetés par le gouvernement du Parti québécois. Le programme régional du PLQ préparé avec les militantes et militants viendrait donc réparer cette injustice envers notre région. Les dossiers de technologie seraient mis de l’avant. C’est dans ce contexte que j’ai fait la connaissance de Richard qui ne jurait que par la microélectronique et la SMIS à l’époque. Ami de Dennis Wood, Richard voulait faire de l’Estrie une région de technologie avancée et cela avec l’entreprise privée comme moteur pour son développement. Richard rêvait grand pour sa ville et pour sa région. Par la suite, les libéraux ont été élus, je suis devenu attaché politique et responsable de tous les dossiers de la région de l’Estrie à titre de secrétaire du caucus des députés ministériels de l’Estrie. Fait particulier, je relevais du bureau du premier ministre pour ces tâches avec un accès privilégié auprès des décideurs gouvernementaux.
À cette époque, Richard Royer est devenu un complice avec d’autres. Nous avons développé des liens d’amitié dans de nombreux combats pour la région. Quand il est devenu président du Groupe Teknika alors que j’étais devenu consultant en communication, Richard est devenu mon client. J’étais privilégié de conseiller en communication un personnage aussi inspirant. D’ailleurs, je suis loin d’être seul à lui reconnaître des mérites. Il a été nommé Grand Estrien par la Chambre de commerce de Sherbrooke. Il a aussi reçu Doctorat honoris causa de l’Université Bishop’s.
Comme ingénieur, Richard a été associé à de nombreux projets d’envergure en région comme le Palais des Sports et le pavillon Univestrie. Après s’être retiré de son entreprise comme président en 1998, l’infatigable Richard est redevenu entrepreneur avec son projet Bioterre. Il était un vendu à la région et rêvait de grands projets économiques pour sa ville. Il cherchait à faire de son coin de pays un lieu prospère propice à aider les futures générations. Richard était aussi généreux de son temps pour les bonnes causes comme la Fondation du CHUS ou celle de l’Université. Il était de tous les combats pour améliorer la vie de sa communauté.
Grand sportif, il était particulièrement talentueux au tennis et au golf. Claude Métras, son bon ami, était l’un de ses complices préférés pour pratiquer son sport privilégié, le tennis. J’ai eu l’occasion de jouer souvent au golf avec Richard. Au moment de mon apprentissage, je lui ai découvert beaucoup de patience pour m’aider à trouver mes balles dans le bois longeant les allées du golf Longchamps.
Bref, Richard Royer était un humain extraordinaire que j’ai eu le privilège de croiser sur ma trajectoire de vie. Un être toujours prêt à donner de son temps aux causes justes à ses yeux. Un bâtisseur comme il s’en fait peu. Passionnés de politique, nous avons mené des combats ensemble. Un excellent joueur de golf et de tennis. Je l’avais baptisé affectueusement, comme bien d’autres, du nom du Jean Beliveau de Sherbrooke. Son décès causera un vide immense dans la vie de plusieurs. Moi, je m’ennuierais toujours de nos conversations impromptues sur la politique quand nos chemins se croisaient au hasard de nos courses ou de nos engagements sociaux. Richard Royer me manquera. Mes plus sincères condoléances à son épouse, Pierrette Royer, et à toute la famille. Repose en paix Richard…
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