Le nouveau Bourassa !
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Date: 23 mai 2019Auteur: Daniel Nadeau
J’ai été vivement impressionné par les prestations de notre premier ministre, François Legault, dans son périple chez nos voisins du sud. Mission essentiellement économique, François Legault n’a pas hésité un seul instant à discuter des sujets politiques les plus chauds, par exemple les relations économiques difficiles entre la Chine et les États-Unis, la nécessaire ratification du nouveau traité de libre-échange entre le Canada, les États-Unis et le Mexique et surtout la volonté du Québec d’accueillir des investissements étrangers.
Qui plus est, François Legault s’est fait un porte-parole efficace de l’énergie renouvelable et verte du Québec, notre hydro-électricité. Les Américains ont bien senti qu’il avait affaire à un homme qui voulait conclure des marchés avec ses voisins. Pour ce faire, le premier ministre n’a pas hésité à faire valoir que nous étions une alternative pour les besoins des usines américaines en matière de matériaux rares, essentiels à l’économie numérique. Il a ainsi plaidé que le Québec et le Canada représentaient la sécurité des approvisionnements pour les industries américaines tout en rappelant que nous étions de bons voisins et des partenaires fiables.
Le ton et le contenu du discours de François Legault ont su capter l’attention de son auditoire et ont même suscité de l’intérêt à la Maison-Blanche. Décidément, François Legault n’a jamais autant ressemblé à Robert Bourassa que lorsqu’il a plaidé pour vendre notre électricité outre-frontière. Robert Bourassa aussi avait fait de cette question un enjeu important de sa politique économique. Il avait même écrit un livre à ce sujet intitulé L’énergie du Nord, la force du Québec.
François Legault, par son obsession du développement économique, par son pragmatisme et par son amour de la nation québécoise est un digne héritier de Robert Bourassa. Ce politicien qui fut jadis un mal-aimé de la politique québécoise, mais que l’histoire a su réhabiliter. Robert Bourassa était un humain avec ses défauts, mais il a été l’un des premiers ministres du Québec les plus soucieux de la paix sociale, de la promotion de la culture et de la langue française et un indécrottable promoteur du développement de la force économique du Québec.
Les souverainistes n’aimeront pas cela que l’on puisse faire un tel éloge du regretté premier ministre du Québec, Robert Bourassa. Ils l’ont tellement détesté et combattu, on peut comprendre. Néanmoins, si l’on se donne la peine de bien analyser son action politique, on conviendra que Robert Bourassa fut un fier Québécois désireux de promouvoir la force économique et la distinction du Québec. Le Canada était son premier choix, mais il pouvait envisager d’autres options dans la mesure où l’on pouvait garantir la sécurité économique du Québec.
François Legault marche dans les traces de Robert Bourassa et moi j’aime ça…