Notre-Dame de Paris et les changements climatiques
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Date: 25 novembre 2019Auteur: Daniel Nadeau
Qui aurait dit que le ravage des flammes de la cathédrale Notre-Dame de Paris le 15 avril dernier serait d’un concours précieux pour mieux comprendre le phénomène des changements climatiques ? C’est du moins ce que nous laisse entrevoir le texte de Pauline Gravel publié dans le journal Le Devoir dans son édition du 23 et 24 novembre. Pauline Gravel, dans son article intitulé ; « Faire parler le bois de Notre-Dame » explique que l’étude du bois calciné de la charpente permettra de mieux caractériser le climat de l’époque qui correspond à « l’optimum climatique médiéval, une période de réchauffement climatique qui ressemble un peu à la nôtre. »
Cette étude du bois calciné de la cathédrale Notre-Dame de Paris va permettre aux scientifiques de recueillir de précieuses informations. « Ces informations nous permettront de comparer ce qui se passe aujourd’hui en ce qui concerne la fréquence des épisodes de canicule, par exemple. On aura ainsi beaucoup plus d’éléments pour prédire le climat parce qu’on aura une meilleure idée de l’évolution naturelle du climat et conséquemment de la part des activités humaines dans le réchauffement. »
Outre de précieux renseignements sur les changements climatiques, l’étude du bois calciné de Notre-Dame de Paris nous renseignera aussi sur la composition du sol et également des pratiques sylvicoles de l’époque.
Faire confiance à la science c’est aussi porter attention à tous les indices qui nous permettront de mieux comprendre notre époque. Il n’y a pas de doute, le fait que nous puissions avoir une meilleure idée quant à l’influence des humains sur le réchauffement climatique grâce à des études de type historiques viendra enrichir les connaissances déjà acquises basées sur des modèles prévisionnistes sur les changements climatiques.
Derrière la catastrophe culturelle qu’a représentée l’incendie de la Cathédrale Notre-Dame de Paris se cachent peut-être les bienfaits d’une meilleure connaissance des changements climatiques depuis l’époque médiévale. À tout malheur, il y a parfois du bon…