La crise du coronavirus : des questions sans réponses
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Date: 13 mars 2020Auteur: Daniel Nadeau
Hier, notre monde a basculé. La crise du coronavirus s’est bel et bien invitée dans nos vies. Tous les aspects de nos vies sont touchés. Même le refuge par excellence pour oublier nos tracas, le sport professionnel, a été mis KO par ce virus. Les prochaines semaines et les prochains mois seront difficiles à vivre. Les projets de voyage, les vacances, les sorties culturelles, les visites à la bibliothèque, tout est remis en question. Que fera-t-on de notre temps ? Heureusement, il reste la lecture, le cinéma à la maison, la télévision, écouter de la musique et écrire. On peut aussi cuisiner de bons petits plats.
Nos habitudes seront transformées et même l’actualité sera déprimante, car on entendra parler de pandémie, de coronavirus, de personnes atteintes et de décès. Partout dans tous les pays du monde, le virus fera des victimes et l’une des grandes victimes sera la mondialisation. Comme l’a fait hier le président de la France Emmanuel Macron, l’épidémie de coronavirus coïncidera avec le début d’une démondialisation.
La question qui se pose est simple, est-ce que nos gouvernants sont à la hauteur pour gérer cette crise. Globalement, on peut constater que le gouvernement du Québec fait bien cela. Il nous informe de l’État de situation et prend des décisions plutôt courageuses comme l’interdiction de voyager aux employés de l’État et la mise en quarantaine de la population qui choisit de voyager. On constate certains ratés comme la ligne 811 qui ne donne pas les résultats escomptés et on sent monter une grande inquiétude dans la population si l’on en croit le nombre et la nature des questions posées durant les émissions spéciales sur la question du coronavirus. Du côté de l’État fédéral, des questions se posent quant au contrôle jugé insuffisant par plusieurs de nos frontières surtout depuis que le président Trump a fermé la frontière américaine aux pays européens. Ce qui manque dans la gestion de crise du Canada c’est des réponses claires et des énoncés de positions limpides. Par exemple, si le Canada est en profond désaccord avec le président Trump de fermer ses frontières aux européens, qu’il le dise clairement. Pourquoi ne pas avoir un questionnement plus serré des voyageurs qui arrivent dans les aéroports ?
Bref, la crise du coronavirus est grave. Le bruit autour de cette épidémie est amplement justifié. Il est de notre devoir de nous conformer aux demandes et aux exigences des autorités de santé publique. Se laver les mains, établir une distanciation avec les autres, être prudent, ne pas se mêler à des foules, petites ou grandes, autant de recommandations que nous devons suivre. Néanmoins, cela ne dispense pas celles et ceux qui prennent des décisions de s’expliquer et de nous en donner les motifs. Nous sommes toujours une démocratie et nous avons droit à nos libertés même si nous devons nous acquitter de nos obligations envers la société. Il reste encore de nombreuses questions sans réponses.