Trump et la tentation fasciste…

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Date: 11 août 2016
Auteur: Daniel Nadeau

Décidément, la campagne électorale à la présidence américaine a de quoi retenir l’attention. L’un des candidats à la présidence de l’un des plus puissants pays démocratiques de notre planète, Trump et la tentationDonald Trump, a appelé à l’assassinat de sa concurrente lors de l’un de ses discours de campagne. Cela semble sérieux et les Services secrets américains enquêtent sur cette déclaration. On se croirait non pas en Amérique, mais en Amérique latine au temps des républiques de banane.

Cela évoque l’incident où Donald Trump parlant du 2e amendement, soit le droit de posséder une arme et de la porter sur soi, lorsqu’il déclara ceci à son auditoire : « Hillary Clinton veut supprimer le 2e amendement de notre constitution, vous privant du droit d’avoir en votre possession des armes. En plus, avec sa capacité de nommer des juges à la Cour Suprême elle aura les moyens de ses ambitions. Il faudra vous en occuper les gars… »

Tout dans cette citation est dans l’ambiguïté, mais l’effet de toge est là. Donald Trump évoque bien la métaphore de la violence dans ses propos. Ses partisans boivent ses paroles et ce pays où l’on a assassiné John F. Kennedy, son frère Robert, le révérend Martin Luther King et le chanteur John Lennon fait l’objet de métaphore de la sorte du candidat Trump. N’est-ce pas inquiétant?

Pire encore, Donald Trump utilise souvent le mensonge et l’injure comme politique. Hier encore il a déclaré que le fondateur du terrorisme islamiste était Barack Obama avec la complicité de la criminelle Hillary Clinton. Cela amuse ses partisans et Donald Trump aussi. Il s’en prend aux médias et à tous ceux qui ne sont pas en accord avec lui, Donald Trump.

Ces comportements et ces agissements de Donald Trump sont inquiétants pour celles et ceux qui croient à la démocratie américaine. Ils sont vraiment le début de la fin de la démocratie. Il y a dans le populisme de Donald Trump une impression de déjà vue avec les événements qui ont conduit à la montée de Mussolini en Italie.

Donald Trump est à l’œuvre et il contribue à réduire un peu plus chaque jour le tissu démocratique américain. Des voix américaines s’élèvent, mais pas assez nombreuses à mon avis pour le faire cesser. Le Parti républicain est en train de payer la note de son joue le va-tout contre les démocrates et de son absence de principes. Le Parti républicain implose avec le triomphe de Trump. Trump réussira-t-il à faire imploser à son tour la démocratie américaine?

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