Monsieur Sherbrooke de retour?
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Date: 29 juin 2017Auteur: Daniel Nadeau
Le chroniqueur de La Tribune Luc Larochelle nous a servi tout un scoop hier. Un scoop à la Luc Larochelle qui est toujours près de toutes les sources de pouvoir dans notre ville. Le retour de Jean Perrault comme candidat à la mairie de Sherbrooke.
Je suis un chaud partisan de Jean Perrault. J’aime cet homme. J’ai eu l’occasion dans ma vie de travailler étroitement avec lui et j’ai toujours trouvé qu’il était un individu totalement dédié à sa ville et à ses citoyens. Dans les dernières années de ses mandats, nous avons été moins proches l’un de l’autre. L’inimitié entre des personnes de sa garde rapprochée et moi de même que des dossiers professionnels comme le Centre de foire nous ont éloignés l’un de l’autre. Aujourd’hui, je me réjouis comme bien des Sherbrookois de son intention de peut-être servir à nouveau notre ville. J’ai toujours trouvé qu’il était un bon maire et j’ai écrit qu’il avait été un très grand maire qui méritait pleinement le titre de monsieur Sherbrooke. Je suis convaincu qu’il pourrait encore apporter une contribution significative à notre ville.
Jean Perrault est, selon ce que l’on m’a raconté, dans une forme resplendissante. Il a toujours eu un œil sur les affaires municipales et je crois qu’il est toujours le plus ardent défenseur de Sherbrooke. Depuis hier, certains veulent rappeler sa couleur politique rouge libérale, c’est vrai. Aucun débat à y avoir. Néanmoins, je l’ai vu faire la lutte à Jean Charest contre sa volonté de permettre les défusions. Jean Perreault n’a qu’un parti et c’est Sherbrooke.
Cela étant dit, je ne suis pas certain que c’est une bonne idée de Jean Perrault de revenir en politique active. Je ne sais ce qu’il pourra prouver de plus. Je le vois mal subir les foudres de la critique souvent injuste que doivent subir nos élus. Encore plus mal d’entendre les jérémiades interminables de certains citoyens, abonnés au conseil, qui ne cherchent que noise aux élus, semaine après semaine.
Je crois aussi que si Jean Perrault se donne la peine d’analyser la situation politique de notre ville, il conviendra que son successeur, Bernard Sévigny, a continué son œuvre et achevé les principaux projets qui tenaient à cœur au maire Perrault et qui n’étaient pas terminés. Sur de nouveaux dossiers, je vois mal monsieur Perrault avoir à redire contre la décision du conseil d’agrandir le périmètre du Plateau Saint-Joseph ni d’avoir autorisé le développement commercial de la rue King Ouest particulièrement à l’angle Jacques-Cartier. Monsieur Perrault ne sera pas contre non plus le projet Well inc. qui ne vient que poursuivre l’œuvre qu’il avait amorcée de redévelopper le centre-ville de Sherbrooke.
La seule distinction importante sera un discours contre les partis et pour célébrer l’indépendance du conseil. Voilà une distinction, mais qui au fond n’a pas de prise dans la réalité. Parti ou pas, le conseil de Sherbrooke fait preuve d’une même quasi-unanimité depuis plus de 30 ans.
Voilà! J’accueille avec joie l’idée de revoir Jean Perrault dans une campagne électorale. Je suis impatient d’entendre sa voix me rappeler la passion qu’il a pour Sherbrooke et ses citoyens. J’ai hâte de l’entendre dire que nous sommes plus grands que nature et que nous devrions aller plus loin tous ensemble. La seule chose qui me turlupine c’est de connaître le projet qu’il a pour nous, pour Sherbrooke. Quand il s’est retiré, je fus parmi ceux qui en ont discuté avec lui et je lui avais dit alors que s’il n’avait plus de projets pour Sherbrooke, il valait mieux qu’il se retire. À cette occasion, je n’avais pas eu d’indications de ce qu’il déciderait. Puis, il avait annoncé sa retraite quelques semaines plus tard. Aujourd’hui, je lui dirais la même chose. Monsieur Perrault, si vous n’avez pas de projets pour Sherbrooke, ne venez pas à la mairie. Si vous en avez, ça a des chances de faire une saprée bonne campagne. Que Bernard Sévigny en prenne note, il semble qu’il y aura cette fois une vraie campagne électorale et à ce jeu Jean Perrault est très bon. À part une campagne référendaire, il n’a jamais perdu…