L’imprimé recule encore…
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Date: 22 février 2018Auteur: Daniel Nadeau
Nous vivons une période de mutations profondes dans nos façons de nous informer. Au premier plan de ces transformations, on retrouve la difficulté pour nos médias d’information traditionnels de s’adapter au monde du Web et des réseaux sociaux. Non seulement l’autorité morale liée à l’exactitude des informations qui circulent est atteinte, mais on assiste aussi à l’émergence d’un monde de faits alternatifs.
C’est pourquoi nous pouvons nous réjouir que le gouvernement du Québec ait accepté par l’entremise d’Investissement Québec de venir en aide au journal Le Devoir et aux quotidiens du Groupe Capitales Médias de Martin Cauchon. Néanmoins, cela ne nous met pas à l’abri des secousses dans cette industrie en crise que sont les quotidiens d’information. Ainsi, le Groupe Capitales Médias a annoncé hier la disparition de l’édition papier du journal Le Soleil le dimanche. Cette édition sera remplacée, nous dit-on, par une édition numérique de tous les quotidiens du groupe le dimanche. Nous verrons bien ce que cela pourra donner dans les faits.
Quoi qu’il en soit, la crise des journaux papier est loin d’être terminée. Certains prédisent même que d’ici dix ans, il n’y aura tout simplement plus de quotidiens sous support papier. Je n’y crois pas. Juste la question démographique fait en sorte qu’il y aura une clientèle pour lire des quotidiens en format papier pour au moins les 25 prochaines années si l’on songe à l’importance des « baby-boomers » dans le poids démographique du Québec au cours des prochaines décennies.
En attendant, il reste que le Journal de Montréal et le Journal de Québec qui sont publiés sept jours sur sept en version papier. Les quotidiens du Groupe Capitales Médias, le journal Le Devoir sont pour leur part publiés six jours sur sept.
L’avenir des quotidiens sous le format papier est une histoire à suivre…