Le bla-bla-bla de Bergevin
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Date: 25 février 2020Auteur: Daniel Nadeau
Hier, c’était le rendez-vous annuel de la dernière journée des transactions dans la Ligue nationale de hockey. Avec la journée des agents libres le 1er juillet et le repêchage en juin de chaque année, c’est l’événement le plus marquant de la LNH. Les partisans s’en donnent à cœur joie sur les rumeurs, les commentaires à propos de qui il faut échanger, quel prix payer concernant les choix au repêchage et des joueurs à céder ou non. D’ailleurs, les réseaux spécialisés des sports, tant TVA Sports que RDS, consacrent de longues heures de programmation pour discuter des gestes posés ou non posés par les directeurs généraux des différents clubs de hockey.
Hier, les Canadiens de Montréal qui rateront selon toute vraisemblance les séries éliminatoires pour une troisième année consécutive ont très peu bougé. Certes, on s’est débarrassé du bois mort. Exit les Scandella, Peca, Thompson et Kovaltchouk, place aux choix lors du repêchage. Des promesses à venir pour un avenir meilleur. Comme c’est son habitude, Marc Bergevin, le directeur général des Canadiens, se prête de bonne grâce à une conférence de presse à l’issue de la journée où il parle pendant une heure dans rien nous dire. De métaphores à généralités, le grand manitou du club Canadien nous explique ses choix. Il insiste pour faire comprendre que c’est difficile construire une équipe gagnante, qu’il a confiance en son personnel d’entraîneurs et à son noyau de joueurs et qu’il fait entièrement confiance à son département de recrutement. Bref, tout va bien dans le meilleur des mondes. Pourtant, l’équipe sous-performe et elle n’est pas dans la courte liste des gladiateurs qui se disputeront la Coupe Stanley le printemps prochain.
On vit une sorte de rituel annuel qui est sans significations réelles et qui ajoute au spectacle de la Ligue nationale de hockey. L’opium du peuple de la modernité…